Devinette : quel point commun entre “la Reine”, la Tour des pins, le Peyrou et “des Plantes” ? Réponse : ce sont tous des noms de jardins “extraordinaires” à Montpellier ! On vous fait visiter ?
Le CAUE a organisé deux visites, une à l’attention de lycéens puis une autre pour le grand public :
21 mai 2019 – Dès 9 h 30 , Odile BESÈME, architecte et urbaniste, Serena PALAZZI, architecte et paysagiste conseillère et Denis FRAISIER, paysagiste conseiller, accueillent au CAUE de l’Hérault la classe de 1re Bac pro aménagement paysager du lycée de Rodilhan dans le Gard (30).
Ambiance musicale… avec une playlist fort à propos :
Après une brève explication des rôles et missions d’un CAUE, Serena donne quelques définitions du mot “paysage” puis invite à écouter celle du mot “jardin” de Gilles CLÉMENT, lors de la leçon inaugurale du Collège de France, le 1er décembre 2011 (vers la 16e minute)
(Vous pouvez aussi lire la retranscription écrite de la leçon inaugurale)
Par la suite, le trio du CAUE 34 présente un historique des jardins, de l’Antiquité à nos jours, en commençant par les jardins suspendus de Babylone, considérés comme l’une des Sept Merveilles du monde antique…
Représentation des Jardins suspendus de Babylone par Athanasius Kircher (impression de 1726), avec des formes architecturales baroques de son temps.
L’après-midi, visite commentée de trois jardins et d’un square : la promenade du Peyrou, le jardin de la Reine, le jardin des Plantes et le square de la Tour des pins. Reportage photos de Camille LAQUERBE, pour le CAUE 34.
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Créée à la gloire de Louis XIV, située sur l’ancien Puy Arquinel, autrefois aire à grains, la place Royale du Peyrou a été aménagée à partir de 1689 (travaux d’arasement).
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Orientée selon un axe est-ouest qui sera déterminant pour le développement urbain de la ville, la promenade est créée « hors les murs » de la ville médiévale.
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La place est divisée en trois parties : l’avant place où 2 guérites hexagonales gardent les abords de l’entrée, la place royale proprement dite, centrée sur la statue du roi offrant un superbe panorama sur les alentours, la place des eaux avec son bassin et le château d’eau posé sur son enrochement.
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Le cèdre du Liban au centre.
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Denis FRAISIER : “Un exemple de platane atteint de chlorose… Ses feuilles ont des nervures vertes, mais la feuille est jaune”.
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D’un jardin à l’autre, le groupe se faufile à travers les rues de la ville.
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Entrée au jardin de la Reine.
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Présentation par Catherine BOUTRY, architecte urbaniste, et Marie-Claude PASSOUANT, Association “Sauvons le Jardin de la Reine”
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Le jardin est une partie du site historique du premier jardin des Plantes crée par Richer de Belleval à partir de 1593.
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Sa composition paysagère pratiquement inchangée depuis sa création recèle aussi des éléments archéologiques.
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L’association “Sauvons le Jardin de la Reine” a sauvé cet espace racheté par la mairie en 2014. Encore fallait-il aussi sauver l’intendance ! En 2018, l’asso a obtenu qu’elle soit retirée de la vente et rendue à l’université.
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À côté de l’espace destiné aux enfants des écoles élémentaires, un sondage de sol a permi de vérifier que la “montagne” du jardin (la butte) a été obtenue par du remblais.
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3e lieu : le jardin des Plantes un lieu idéal pour croquer la nature.
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Henri IV confia à Richer de Belleval la création d’un jardin pour les étudiants en médecine. Et il fut créé en 1593.
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Après avoir emprunté les allées ombragées du jardin anglais, on peut admirer la serre Martins et ses plantes « succulentes ».
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Et enfin, le square de la Tour des pins, en face du jardin des plantes. La Tour des Pins est l’une des 25 tours qui composaient l’enceinte fortifiée de Montpellier au XIIe siècle.
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Ginko biloba, Micocoulier… et espèces de mi-ombre de 40 à 50 cm de hauteur… De bien jolies compositions florales réalisées par le service des espaces verts de la ville.
25 mai 2019 – Une trentaine de participants sont au rendez-vous dès 10 h 00 au pied de la statut de Louis XIV sur la promenade du Peyrou. Même itinéraire que pour les lycéens de Rodilhan… Reportage photos de Mickaël ARJONA et Odile BESÈME, pour le CAUE 34.
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La promenade ou place royale du Peyrou
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Ici un micocoulier qui rassemble autour de lui, et crée une centralité.
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Le jardin de la Reine
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Balade au fil des jardins, mai 2019. Crédit photo : Mickaël ARJONA
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L’acanthe, un symbole de l’architecture classique (chapiteau corinthien).
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Catherine BOUTRY, devant le bâtiment de l’intendance, relié autrefois au jardin de la Reine par une passerelle.
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Le square de la Tour des pins
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Odile BESÈME et Serena PALAZZI, en pleines explications…
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Le jardin des plantes de Montpellier
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Dernière escale, devant le square de l’intendance du Languedoc
“À l’intérieur du jardin, le harcèlement existentiel s’évanouit, il n’est plus question de savoir où se diriger et selon quel ordre de bienséance orienter ses gestes ou son regard, il n’est pas question de mode d’ajustement à une prétendue modernité ; inutile d’épater les oiseaux par une quelconque performance dans un esprit managérial de compétitivité ; au jardin, il suffit d’être et cela demande un silence”
Gilles CLÉMENT, jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste, biologiste et écrivain français.
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