Le 17 avril, à 7 h 50 sur France Bleu Hérault, Renaud BARRÈS, directeur du CAUE 34, architecte et historien, partageait son double regard sur les difficultés de la reconstruction d’un tel édifice.

« Le paradoxe de la préservation du patrimoine : ce sont les moments où l’on est à son chevet qu’on lui fait courir les plus graves dangers. C’est notamment le cas quand on intervient sur les charpentes, leur étanchéité en plomb nécessite l’usage de chalumeaux… Pour chaque chantier de rénovation, un permis de feu est obligatoire, ce qui oblige à surveiller le chantier pendant 2 h après l’arrêt des travaux. La grande difficulté, c’est le feu qui couve, pas celui qui démarre tout de suite …/…
Au moment où l’architecte Eugène Viollet-le-Duc a construit la flèche de Notre-Dame, qui est une pure création, elle a fait polémique. Il a eu l’intelligence de la construire indépendamment de la charpente…
Maintenant, que fait-on ?  A-t-on une documentation assez précise de la charpente disparue ? Est-ce qu’on reconstruit la flèche à la manière de Viollet-le-Duc ? Choisit-on le bois ou une autre matière ?
La restauration de constructions de Viollet-le-Duc pose des vrais problèmes de déontologie du fait de la part de création importante qu’elles contiennent… Quel état restaurer ? Le problème se pose en permanence en Occitanie à la Cité de Carcassonne, où l’on accuse Viollet-le-Duc d’avoir transformé l’existant, et c’est pourtant son œuvre que l’UNESCO a reconnu et protégé, pas le témoignage médiéval trop dénaturé…” témoigne Renaud Barrès, directeur du CAUE de l’Hérault, architecte et historien.

Son interview, ce matin à 7 h 50 sur France Bleu Hérault.

(+) Collecte nationale sur www.fondation-patrimoine.org

(+) Dossier BNF : passerelles.bnf.fr/dossier/cathedrale_nd_paris_01.php