La communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup engage une étude sur la question du réinvestissement du tissu pavillonnaire existant à l’échelle de son territoire, avec une ambition qualitative primant sur l’approche comptable…

Dans le cadre du programme local de l’habitat (PLH), approuvé en 2023 pour 6 ans, et en partenariat avec le CAUE de l’Hérault, l’intercommunalité propose d’accompagner les communes sur la question de la densification afin de cadrer au mieux les initiatives privées de redécoupages parcellaires.

Dans le contexte de la Loi Climat et Résilience, et pour atteindre l’objectif Zéro Artificialisation Nette en 2050 (dont 50 % en 2030), les tissus pavillonnaires sont à considérer comme un gisement foncier d’importance majeure. De nombreux élus du territoire héraultais sont confrontés au problème de redivisions parcellaires au “coup par coup”, ce qui empêche toute vision globale de son impact sur le fonctionnement urbain (saturation des équipements et des réseaux, dégradation de la qualité du cadre de vie, abattages d’arbres, démultiplication des accès sur voirie, nouveaux problèmes de nuisances et conflits de voisinages, etc.).

Or, ce phénomène, cadré par un document d’urbanisme adapté, pourrait participer pour une grande part à la production de nouveaux logements, en évitant la consommation de terres agricoles et de sols vivants. S’il est anticipé, il peut contribuer à une restructuration urbaine par la reconquête des espaces publics et à la requalification paysagère globale des secteurs pavillonnaires en milieu périurbain ou rural.

Pour autant, il n’existe pas aujourd’hui de méthode miracle ou de solution “clé en main”. L’étude doit cibler 4 communes “tests” du territoire sur lesquelles sera étudiée la question selon des spécificités (trame viaire, réseaux, typologies de parcelles) et des contextes différents (échelle, environnement, forme urbaine). 

Pour mener à bien cette mission, l’intercommunalité a retenu l’équipe composée de Franck Soler, Florence Chibaudel, Jérôme Berquet – urbanistes et Charlotte Trosseille – SIG, qui pose au lancement de la mission des objectifs méthodologiques :

• définir le degré d’aptitude d’un secteur à la densification par division parcellaire (densification soutenable ou à l’inverse, impossible), par l’application de critères d’analyse territoriale et par des relevés de terrain,
• proposer des outils innovants, des OAP sectorielles ou thématiques, permettant d’encadrer qualitativement les divisions dans les PLU existants.

Dans l’optique de “passer d’une densification subie à une densification souhaitable”, la CCGPSL envisage de conduire cette démarche volontariste, qui vise à établir un cadre réglementaire adapté au territoire et à ses enjeux, de manière partagée avec l’ensemble des acteurs de terrain et des élus.